Comment se déroule la préparation d’un baptême religieux ?

Aujourd’hui, je vais vous parler de la préparation au baptême. Pour aborder cette question, je vais tout simplement faire référence à mon vécu, mais chaque paroisse étant différente, il est possible que la préparation que j’ai faite ne soit pas exactement la même que dans d’autres églises. Cependant, les principes restent les mêmes.
Dans la paroisse de mon ancienne ville, la préparation s’effectuait en trois sessions :
– une première session en grands groupes avec d’autres parents
– une deuxième session en petits groupes, animée par des parents ayant baptisé leur enfant, toujours avec d’autres parents
– une troisième réunion, avec le prêtre, au cours de laquelle est abordé le déroulement précis de la messe de baptême (textes, prières, etc.).
La présence des deux parents est souhaitée. Mais, en raison de problèmes de garde, je n’ai pas assister à la 1ere.

Comment ça se passe ?

La première session consistait en un exposé général sur comment allait se dérouler la préparation. Ensuite, l’assemblée a été divisée en petits groupes : il s’agissait de lire et d’étudier un texte de Paul sur la foi. Des questions étaient posées et chaque groupe devait exprimer son ressenti sur le texte, etc.

Au cours de la seconde réunion, les deux parents animateurs nous ont invités individuellement à nous exprimer sur notre motivation pour ce baptême, notre engagement, ce que ça signifiait pour nous. C’était l’occasion d’échanger, de débattre avec les autres parents sur notre démarche. Nous avons également pu poser des questions pratiques sur la cérémonie en elle-même.

Enfin, pour le troisième rendez-vous, mon cas était un peu particulier car j’effectuais le baptême de mon enfant dans une autre église que celle de mon quartier (en province, en l’occurrence). Le rendez-vous consistait donc à rencontrer le prêtre de l’autre paroisse et à discuter avec lui du déroulement et du contenu de la cérémonie.

Les réunions ont eu lieu un mois avant le baptême. C’est l’une des raisons pour laquelle il faut poser un dossier relativement tôt (au moins 2 voire 3 mois à l’avance) pour être sûr d’avoir la date souhaitée pour le baptême, surtout si c’est une date prisée, comme Pâques. C’est simple : pour nous, dans une ville dynamique des Hauts-de-Seine, en s’y prenant trois mois à l’avance pour le baptême un dimanche de Pâques, c’était déjà trop tard !
Heureusement, nous avons pu nous arranger avec la paroisse pour faire le baptême ailleurs, et ça tombait bien car notre lieu de réception se trouvait aux portes de l’Ile de France, loin de notre commune. Nous avons donc pu le faire là-bas, même si ce ne fut pas une mince affaire.
D’abord, les gens de notre paroisse d’origine n’ont accepté ce deal que parce qu’ils étaient complets pour notre date, sinon je crois qu’ils auraient refusé car le baptême étant l’entrée de l’enfant dans la communauté, les bébés baptisés doivent l’être là où ils habitent, dans leur future communauté donc… Du coup, les prêtres ne veulent baptiser que des enfants qui feront partie de leur communauté, et non des « étrangers ». Il existe des prêtres compréhensifs mais il faut les trouver.

Ce que ça m’a apporté ?

Si je suis honnête, pas grand-chose. :p Enfin, si, c’est toujours intéressant de discuter avec d’autres parents du baptême, de partager notre expérience, nos questions, nos doutes et nos angoisses (notamment celles de « Que faire si le bébé se met à pleurer en pleine cérémonie ? »). Les animateurs étant eux-mêmes parents, ils comprennent très bien ces problématiques (mieux qu’un prêtre, à mon avis). Encore que… le mien s’y connaissait en coliques du nourrisson. ^^ J’ai aussi apprécié les conseils sur « comment introduire Dieu dans la vie de tous les jours », par exemple, en lisant des histoires pour enfants sur la Bible, ce genre de choses. Ou encore « comment aller à la messe avec des enfants en bas âge » (où j’ai appris qu’il y avait une garderie à l’église…) En fait, tout dépend de la qualité des animateurs et du groupe. Le mien était relativement agréable.

Je retiens donc essentiellement le partage, mais ces réunions ne m’ont pas spécialement permis d’approfondir ma démarche. Elles sont à mon avis trop superficielles pour cela. Il faudrait plus de temps, ou le faire différemment, dans un autre cadre. Par exemple, pouvoir faire cette préparation en solo, sans groupe, pour parler « vrai » (car devant un public, on n’est pas forcément très spontané…). C’est ce que j’avais pu faire pour mon mariage, en tête à tête avec le célébrant, et j’avais trouvé ça bien plus intéressant, car plus personnel, plus individualisé.

Ceci dit, je pense que ces réunions préparatoires restent essentielles, ne serait-ce que pour éprouver la motivation des parents. Quand on voit que des parents non baptisés veulent un baptême religieux pour leur enfant, j’ai le sentiment que certains baptisent leur enfant à la légère, par envie de faire une grosse fête, ou par convention, sans vraiment mesurer leur engagement (ce seront des enfants, qui, sitôt baptisés, n’entendront plus jamais parler de Dieu ou de foi, alors que c’est le but du baptême).

Crédits photo : Vianney vocations, Music therapy Maven

Auteur de l’article : L'auteur

Je suis Lova, une maman de deux enfants. En 2012, j'ai lancé le blog Joli Baptême, qui inspire chaque jour des milliers de lectrices pour organiser le joli jour de leur merveille. J'ai publié un guide sur l'organisation d'un baptême laïque, pour les parents qui souhaitent un baptême original et moderne pour leur enfant mais ne se reconnaissent pas dans le baptême traditionnel religieux.