C’est une question qui se pose chez de nombreux jeunes parents en France. Faut-il organiser un baptême religieux à son enfant si on n’est pas croyant ? Malgré le recul de la religion, le baptême reste une tradition bien ancrée dans le pays. C’est en effet un rite de passage, une cérémonie qui célèbre la naissance d’un enfant et son entrée dans le monde. Le baptême chrétien correspond à l’entrée de l’enfant dans la communauté des enfants de Dieu, au sein de la paroisse. Cette entrée dans la communauté est un rituel dont les parents ont besoin. Du coup, beaucoup de parents font baptiser leur bébé à l’église même s’ils ne sont pas croyants. Je vous livre quelques éléments de réflexion personnelle sur ce sujet complexe.
Choisir pour son enfant
Décider d’organiser le baptême de son enfant, c’est choisir pour lui ou pour elle car il/elle est trop jeune pour comprendre. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose, mais il faut bien en avoir conscience. Quelles sont les conséquences de ce choix ?
Cas 1 : plus tard, l’enfant devient croyant(e) et s’intègre à une communauté chrétienne. Avoir été baptisé(e) durant sa petite enfance aura été un avantage, au niveau de son sentiment d’appartenance mais aussi sur le plan pratique, car se faire baptiser à l’âge adulte est plus compliqué.
Cas 2 : en grandissant, l’enfant ne s’intéresse pas à la religion et ne croit pas en Dieu. Dans ce cas, il suffit de ne pas l’initier au catéchisme et ne pas poursuivre le « parcours » chrétien (communion, confirmation, mariage…). L’impact d’avoir été baptisé(e) pendant l’enfance sera faible voire inexistant.
Conclusion : parents qui décidez de faire ce choix, vous pouvez déculpabiliser tout de suite. Votre enfant ne subira pas de conséquences négatives du fait de ce choix. Il ou elle pourra agir selon son libre arbitre et « ignorer » son baptême chrétien.
Une alternative : le baptême civil ou laïque
Jusqu’à récemment, le baptême religieux était la seule option pour les parents souhaitant offrir un rite de passage à leur enfant. C’était aussi la seule solution pour lui donner un parrain et une marraine. La question était donc vite réglée, et tant pis pour le manque d’authenticité de la cérémonie à l’église.
De nos jours, de nouveaux rituels et cérémonies autour de la petite enfance ont émergé, dont le baptême civil ou le baptême laïque. Le baptême civil se déroule à la mairie, dans certaines municipalités (rares). Ce baptême républicain donne à l’enfant un parrain et une marraine dans le cadre civil. On l’appelle d’ailleurs le parrainage civil. Il permet d’accueillir officiellement l’enfant au sein de la communauté des citoyens. Il n’a toutefois pas de valeur juridique.
Autre possibilité lorsque la mairie de son domicile n’organise pas de baptême civil : le baptême laïque, organisé par les parents de manière informelle dans le cadre privé (chez eux ou dans une salle louée pour l’occasion). Le baptême laïque est l’équivalent des cérémonies d’engagement laïque de mariage en version baptême… Comme son nom l’indique, il n’a aucune connotation religieuse et n’est pas régi par des règles spécifiques. Pour en savoir plus sur l’organisation d’un baptême laïque, cliquez ici.
Enfin, bien avant le baptême, d’autres rituels autour de la naissance existent, notamment la Baby Shower Party, qui a lieu pendant la grossesse pour célébrer l’arrivée de Bébé. C’est davantage un rite de passage pour la maman.
Pour les superstitieux, une alternative à la Baby Shower est la Sip and See, une fête post-natale pour accueillir Bébé. Elle se déroule dans les jours ou les semaines qui suivent l’accouchement et permet aux parents de présenter leur nouveau-né à leurs proches.
Il y a aussi le premier anniversaire de bébé, qui peut constituer un joli rite de passage pour l’enfant et s’accompagner d’une grande fête. Le premier anniversaire est une fête de plus en plus tendance chez les jeunes mamans.
Bref, le champ des possibles s’est élargi pour les parents et ne se limite plus au seul baptême chrétien. :-) Il est même possible d’organiser deux baptêmes : un religieux, suivi dune cérémonie laïque plus intimiste et personnalisée (émotions garanties). Pour les familles croyantes, les deux ne sont pas forcément incompatibles.
Pour aller plus loin, découvrez également le choix d’une maman non-croyante qui a baptisé son enfant à l’église.
Bonnes réflexions !
Je suis Lova, une maman de deux enfants. En 2012, j’ai lancé le blog Joli Baptême, qui inspire chaque jour des milliers de lectrices pour organiser le joli jour de leur merveille. J’ai publié un guide sur l’organisation d’un baptême laïque, pour les parents qui souhaitent un baptême original et moderne pour leur enfant mais ne se reconnaissent pas dans le baptême traditionnel religieux.