Je vous avais parlé il y a quelque temps de l’importance du baptême sous l’Ancien Régime. A cette époque où la mortalité infantile était très élevée, il était primordial de baptiser un enfant avant son décès, de peur que son âme n’erre éternellement dans les limbes. Le baptême avait donc lieu dans les jours suivants la naissance, et dans les situations de péril de mort (accouchements difficiles, etc.), l’enfant était même ondoyé (l’ondoiement était une sorte de « baptême » pratiqué en urgence, au cas où on ne pourrait baptiser l’enfant à temps).
En faisant des recherches, je suis tombée sur un cas de baptême in utero, c’est-à-dire réalisé alors que le bébé était encore dans le ventre de sa mère. Le registre de paroisse de la Résurrection à Poitiers en 1702 nous révèle l’acte d’enterrement d’une enfant mort-née. Elle a été, je cite, « baptisée dans le vantre de sa mère sur une main qui a paru vivante ».
La mère, Jeanne Demont, n’a malheureusement pas survécu à l’accouchement, et a succombé quelques jours après…
Cela fait froid dans le dos mais cela montre quel était le poids du baptême à cette époque dans la société. De nos jours, le baptême ne revêt plus la même importance car il n’y a plus cette peur que l’enfant décède et que son âme n’erre à jamais. C’est davantage un rite de passage, social et religieux, qui fait entrer le baptisé dans la communauté des enfants de Dieu.
Voici l’extrait de l’acte :
Désolée pour ce sujet un peu glauque mais je trouve intéressant de connaître les pratiques culturelles et historiques autour du baptême. :) Il est bon de connaître son passé et son Histoire pour pouvoir avancer.
« Un homme sans passé est plus pauvre qu’un homme sans avenir », Elie WIESEL.
Source : GeneaBlogique
Je suis Lova, une maman de deux enfants. En 2012, j’ai lancé le blog Joli Baptême, qui inspire chaque jour des milliers de lectrices pour organiser le joli jour de leur merveille. J’ai publié un guide sur l’organisation d’un baptême laïque, pour les parents qui souhaitent un baptême original et moderne pour leur enfant mais ne se reconnaissent pas dans le baptême traditionnel religieux.