Au gré de mes lectures sur les us et coutumes autour de la naissance, j’ai entendu parler du fa’a’amu, une tradition polynésienne qui est une sorte de parrainage d’un enfant. Je l’ai trouvé intéressante, aussi je la partage avec vous…
En Polynésie, un bébé qui naît, surnommé teiki (=enfant-roi), est accueilli comme une chance, une bénédiction. Il est souverain dans sa famille, ainsi que dans la société. Il est source de bonheur non seulement pour ses parents mais pour sa famille au grand complet : grands-parents, oncles, tantes et amis prendront soin de lui comme le leur. La coutume du fa’a’amu (qui signifie « faire manger ») n’existe que sur ces îles, et permet aux parents, de leur vivant, de nommer des tuteurs ou « parents » adoptifs au cas où ils viendraient à disparaître prématurément. De même, si les parents biologiques se trouvent dans une situation de grande pauvreté et estiment qu’ils ne pourront pas subvenir aux besoins de leur enfant, ils peuvent faire appel à cette procédure de parrainage. Il s’agit d’une adoption de cœur, héritée de traditions ancestrales ancrées depuis des siècles, qui est encore pratiquée de nos jours, et n’est pas du tout considérée comme un abandon de la part des parents. Ils ne donnent pas leur enfant, ils le confient, pour que celui-ci ait une vie meilleure. Au contraire, tout au long de leur vie, le lien entre les parents biologiques et les parents fa’a’amu est conservé. Une relation de confiance s’établit entre eux, et des contacts réguliers se maintiennent au sujet de l’enfant.
En Polynésie, environ 10% des enfants ne sont pas élevés directement par leurs parents biologiques, qu’il s’agisse de membres de la famille proche, d’amis ou d’adoptants de la métropole.
Je suis Lova, une maman de deux enfants. En 2012, j’ai lancé le blog Joli Baptême, qui inspire chaque jour des milliers de lectrices pour organiser le joli jour de leur merveille. J’ai publié un guide sur l’organisation d’un baptême laïque, pour les parents qui souhaitent un baptême original et moderne pour leur enfant mais ne se reconnaissent pas dans le baptême traditionnel religieux.